sabato 30 aprile 2011

Les prêtes dans les associations de fidèles (1)


Foyer de Charité
Châteauneuf de Galaure, Drôme, 20 janvier 2011


1. Introduction. Tout d’abord je voudrais commencer cette intervention en remerciant le Père Bernard Michon, le Responsable de l’œuvre des Foyers de Charité, pour sa gentille invitation adressée au Conseil Pontifical pour les Laïcs à participer à cette rencontre de réflexion pour tous les pères de Foyer, avec les prêtres proches invités à Châteauneuf de Galaure.
L’année 2011 est riche en anniversaires pour l’œuvre des Foyers de Charité. En effet, le dimanche 6 février marquera le 30ème anniversaire du décès de Marthe Robin (1902-1981); puis le dimanche 11 septembre sera une journée d’action de grâce pour vous tous à l’occasion du 75ème anniversaire de la fondation de l’œuvre des Foyers de Charité et de la première retraite dirigée par le Père Georges Finet (1898-1990) à l’Ecole de filles de Châteauneuf en septembre 1936. À ces dates vient s’ajouter également le 25ème anniversaire de la reconnaissance canonique au niveau international. C’est le 1er novembre 1986 que le Conseil Pontifical pour les Laïcs reconnut l’œuvre des Foyers de Charité comme association internationale de fidèles. En raison de tous ces anniversaires je désire vous présenter les vœux du Cardinal Stanisław Ryłko, Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs, et des autres Supérieurs du Dicastère, auxquels je m’unis bien volontiers.
Je voudrais concentrer mon intervention sur un sujet très important, qui est celui du rôle des prêtres dans les associations de fidèles. Dans l’Exhortation apostolique Christifideles laici, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II énumère parmi les nombreux fruits du Concile Vatican II un “nouveau style” de collaboration entre prêtres, religieux et fidèles laïcs . Ce style caractérisé par la commune dignité chrétienne reçue avec le sacrement du baptême, encourage les uns et les autres à la sainteté et en fait des coresponsables dans le devoir d’édification de l’Église.
La vocation propre aux fidèles laïcs dans l’Église et dans le monde ne peut plus être représentée uniquement comme celle de simples destinataires de la charge pastorale des prêtres, au motif que dans l’ecclésiologie de communion présente dans les documents du Concile Vatican II, le ministère pastoral des prêtres et le sacerdoce commun à tous les fidèles laïcs —essentiellement différents — sont ordonnés l’un à l’autre et appelés à se rapporter de façon complémentaire. Ceci vaut soit pour l’Église en général soit dans les associations de fidèles. Le charisme de la fondatrice de l’œuvre des Foyers de Charité illustre bien la complémentarité du sacerdoce baptismal et du sacerdoce ministériel pour vivre et annoncer ensemble l’Évangile, laïcs et prêtres à l’exemple des premiers chrétiens.
Le prêtre et le laïc doivent aspirer à la même sainteté, qui est la participation à la vie divine. Les prêtres ne sont pas appelés à une sainteté supérieure à celle des laïcs, parce que dans l’Église tous partagent la condition de fils de Dieu, même si le service ou le ministère confié à chacun est différent. Toutefois les tâches que Dieu et l’Église confient au prêtre exigent de lui, non seulement une vie honnête, mais une vie sainte, en tenant compte que les prêtres sont appelés à devenir des médiateurs entre Dieu et les hommes. Le prêtre réalise son ministère en basant sa vie sur la célébration quotidienne de la Messe, qui constitue la première raison de son ordination; l’administration des sacrements, en particulier celui de la Pénitence; la prédication de la Parole de Dieu; et en mettant toute sa vie au service des âmes. Le prêtre, par ailleurs, peut et doit raviver le désir de la sainteté dans les âmes dont il a le soin pastoral.
Parmi les tâches spécifiques des prêtres dans les réalités associatives se trouve celle d’être un facteur d’unité entre tous les membres et avec leurs responsables. Il le fait à travers sa vie de piété; sa charité envers les autres; son zèle missionnaire; son esprit de service; en valorisant le travail accompli par les fidèles laïcs, sans s’immiscer de façon indiscrète dans leurs activités; en évitant toute forme de cléricalisme; en s’abstenant d’interférer dans les questions d’ordre temporel; en défendant la liberté de tous; en devenant un exemple constant dans la vie quotidienne, etc. Le prêtre doit être le support de l’unité et de la réconciliation des hommes avec Dieu et des hommes entre eux, c’est-à-dire qu’il doit être l’homme de la communio, qui rassemble au lieu de diviser. Si dans la vie de tout chrétien la communio est indispensable, dans celle du prêtre elle l’est encore plus. En effet, son ministère se réalise in nomine Ecclesiæ et il est au service du sacerdoce commun des fidèles. Toute la vie sacerdotale doit être au service de la charité pastorale.

2. Le phénomène associatif dans l’Église. Le Concile Vatican II a proclamé de façon explicite le droit des fidèles à s’associer comme on peut le voir dans les Décrets conciliaires Apostolicam actuositatem, sur l’apostolat des laïcs (nos 18-20), et Presbyterorum ordinis, sur le ministère et la vie des prêtres (n. 8). Le Décret Apostolicam actuositatem affirme que «L’apostolat organisé correspond donc bien à la condition humaine et chrétienne des fidèles; il présente en même temps le signe de la communion et de l’unité de l’Église dans le Christ qui a dit : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 20)». (n. 18). Jean-Paul II, dans l’Exhortation apostolique Christifideles laici, a reconnu dans cette définition conciliaire de l’apostolat associatif, la “raison ecclésiologique” qui justifie l’association des fidèles laïcs (n. 29). Donc, pour l’ecclésiologie du Concile le principe de socialité ecclésiale réside justement dans la communio fidelium, c’est-à-dire, dans l’union de tous les baptisés pour parvenir aux finalités de l’Église.
Il faut dire également que le regroupement des fidèles est vu dans l’Église comme un véritable droit original des baptisés, fondé sur la nature sociale de la personne humaine —et non pas sur une concession de l’autorité ecclésiastique— et qu’il a pour but la mission surnaturelle de l’Église (can. 298, § 1 CIC).
Au niveau canonique le droit d’association a été formalisé par le can. 215 du Code de droit canonique. Le droit d’association comprend non seulement la possibilité d’adhérer aux associations qui existent déjà, mais aussi celle d’en fonder de nouvelles et de les diriger conformément au droit.
Dans certaines associations de fidèles on peut trouver comme caractéristique, un charisme original reçu par le fondateur (c’est le cas des nouvelles communautés) qui est à la base du phénomène associatif et qui le stimule.

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